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Vous avez cette histoire qui tourne en boucle dans votre tête. Ce récit personnel qui mérite d’être partagé. Cette idée de roman qui vous empêche de dormir certaines nuits. Mais voilà : vous n’avez jamais écrit de livre. Vous ne savez même pas par où commencer.
Et si je vous disais que c’est exactement comme ça que débutent tous les auteurs ? Même les plus grands ont un jour été face à cette page blanche, ce curseur qui clignote, cette peur de ne pas être à la hauteur.
Écrire son premier livre n’est pas réservé aux « vrais écrivains ». C’est un projet accessible à tous ceux qui ont quelque chose à raconter. Dans cet article, je vous partage les 10 étapes concrètes pour transformer votre envie d’écrire en manuscrit terminé, même si vous n’avez jamais écrit une ligne.
1. Acceptez que votre premier jet sera imparfait
Commençons par la vérité qui libère : votre premier jet sera maladroit, parfois confus, souvent imparfait. Et c’est exactement comme ça que ça doit être. Le syndrome de la page blanche vient souvent de cette exigence paralysante : vouloir écrire parfaitement du premier coup.
Rappelez-vous que tous les grands romans ont été réécrits, retravaillés, corrigés. Hemingway disait qu’il avait réécrit la fin de « L’Adieu aux armes » 39 fois. Votre mission au départ n’est pas d’écrire bien, mais d’écrire tout court.
Exercice pratique : Avant de commencer, écrivez sur une feuille : « J’ai le droit d’écrire mal. » Gardez – la à portée de vue. Elle sera votre alliée contre le perfectionnisme.
2. Définissez clairement votre intention
Pourquoi voulez-vous écrire ce livre ? Cette question n’est pas anodine. Votre réponse sera votre boussole dans les moments de doute, et croyez-moi, il y en aura.
Voulez-vous :
- Transmettre votre expérience pour aider les autres ?
- Raconter une histoire qui vous tient à cœur ?
- Laisser une trace, un témoignage ?
- Explorer votre créativité ?
Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise réponse. Mais avoir cette intention claire vous permettra de rester motivé quand l’enthousiasme du début s’estompera. Écrivez cette intention en une phrase et relisez – la régulièrement.
3. Choisissez l’idée qui vous fait vibrer
Peut-être avez-vous plusieurs idées en tête. Comment choisir ? Posez-vous ces questions :
- Quelle idée me donne envie de me lever le matin pour écrire ?
- De quelle histoire ai-je besoin de me libérer ?
- Quel message ai-je vraiment envie de partager ?
L’idée qui mérite d’être écrite n’est pas forcément la plus originale ou la plus ambitieuse. C’est celle qui résonne en vous, celle qui refuse de vous lâcher. Faites confiance à cette petite voix intérieure. Elle sait !
4. Créez votre cadre d’écriture
Écrire un livre demande de la régularité. Mais la régularité ne s’improvise pas, elle se construit. Vous n’avez pas besoin d’un bureau avec vue sur la mer ou d’une cabane au fond des bois. Vous avez besoin de créer VOS conditions idéales.
Lisez mon article « Comment créer les conditions idéales pour écrire avec régularité et plaisir » pour vous aider.
5. Structurez votre histoire (sans vous enfermer)
Beaucoup de débutants hésitent entre deux approches : structurer minutieusement ou se lancer dans l’écriture libre. La vérité ? Les deux fonctionnent, et vous pouvez même les combiner.
Pour un roman ou une fiction :
- Qui est votre personnage principal ? Que veut-il vraiment ? N’hésitez pas à créer des fiches Persona !
- Quel est l’obstacle qui l’empêche d’obtenir ce qu’il veut ?
- Comment va-t-il évoluer au cours de l’histoire ?
Notez les grandes étapes de votre intrigue. Vous n’avez pas besoin de tout planifier scène par scène. Parfois, le meilleur de l’histoire surgit en écrivant.
Pour un témoignage ou un récit personnel :
- Quels sont les moments clés de votre parcours ?
- Quel fil conducteur relie ces moments ?
- Quelle transformation voulez-vous partager ?
Créez une chronologie ou une carte mentale de votre récit. Cela vous aidera à voir l’ensemble sans vous perdre dans les détails.
6. Écrivez sans vous juger
Le moment est venu. Vous allez écrire. Pas demain, pas quand vous vous sentirez prêt. Maintenant.
La règle d’or du premier jet : avancez, toujours. Ne revenez pas en arrière, ne corrigez pas, ne relisez pas encore. Contentez-vous d’écrire. Si un mot vous échappe, mettez « XXX » et continuez. Si une phrase vous semble bancale, vous la retravaillerez plus tard.
Technique de l’écriture libre : Pendant 15 minutes, écrivez sans vous arrêter. Peu importe ce qui sort. L’objectif est de faire taire ce juge intérieur qui veut tout contrôler. Cette pratique régulière déliera votre plume et libérera votre créativité.
Fixez-vous des objectifs réalistes : Plutôt que « j’écris 10 pages par jour » (irréaliste quand on débute), préférez « j’écris 15 minutes par jour » ou « j’écris 200 mots ». La régularité bat l’intensité.
7. Dépassez les moments de doute
À un moment donné, vous allez vous demander : « À quoi bon ? Qui va lire ça ? Je n’y arriverai jamais. » C’est normal. Tous les auteurs passent par là. Ce n’est pas un signe que vous devez abandonner, c’est un signe que vous progressez.
Quand le doute frappe :
- Relisez votre intention (étape 2). Pourquoi avez-vous commencé ?
- Parlez – en à quelqu’un de bienveillant qui croit en vous.
- Faites une pause, mais revenez toujours. L’abandon est la seule vraie erreur.
- Rappelez-vous : personne ne lira votre premier jet. Vous avez le droit d’écrire mal pour écrire mieux ensuite.
8. Terminez votre premier jet, coûte que coûte
Voici la différence entre ceux qui rêvent d’écrire un livre et ceux qui l’écrivent : aller jusqu’au bout du premier jet. Même s’il est bancal. Même si vous savez déjà que vous devrez tout retravailler.
Pourquoi ? Parce qu’un manuscrit terminé, même imparfait, peut être amélioré. Un manuscrit inachevé reste un rêve. Vous ne pouvez pas corriger ce qui n’existe pas encore.
Stratégie pour tenir : Quand vous approchez de la fin, les derniers chapitres peuvent sembler insurmontables. Découpez – les en mini – objectifs. « Aujourd’hui, j’écris la scène de retrouvailles», «Demain, j’écris le dialogue final». Pas à pas, vous franchirez la ligne d’arrivée.
Personnellement, pour finir mon premier roman je suis partie m’isoler dans le sud de la France, dans une maison d’hôtes. Cela m’a aidé à ne pas être perturbée par le quotidien.
9. Laissez reposer avant de relire
C’est fait. Vous avez tapé les derniers mots de votre manuscrit. Vous êtes épuisé, heureux, peut-être un peu perdu. Félicitations ! Vous venez d’accomplir ce que la majorité des gens qui veulent écrire un livre ne font jamais.
Maintenant, résistez à l’envie de tout relire immédiatement. Mettez votre texte de côté pendant au moins deux semaines, idéalement un mois. Votre cerveau a besoin de distance pour redevenir un lecteur critique.
Pendant ce temps, célébrez. Sortez, voyez des amis, lisez les livres que vous aviez mis de côté. Vous le méritez amplement !
10. Retravaillez avec méthode
Après cette pause salvatrice, vous êtes prêt pour la phase de réécriture. C’est ici que votre texte va vraiment prendre vie.
Première relecture – la structure :
- L’histoire tient-elle debout ?
- Y a-t-il des incohérences, des longueurs, des passages qui manquent ?
- Le rythme est-il bon ?
Notez vos observations sans tout corriger immédiatement. Vous aurez une vision globale avant de plonger dans les détails.
Deuxième relecture – le style :
- Vos phrases sont-elles claires ?
- Peut-on alléger certains passages ?
- Vos dialogues sonnent-ils juste ?
Lisez votre texte à voix haute. C’est le meilleur moyen de repérer les lourdeurs et les maladresses.
Troisième relecture – la correction :
Traquez les fautes d’orthographe, de grammaire, de ponctuation. N’hésitez pas à faire appel à un correcteur professionnel ou à une personne de confiance pour cette étape. Après des mois d’écriture, votre œil ne voit plus les erreurs.
Et après ?
Vous avez écrit et retravaillé votre manuscrit. Que faire ensuite ? … l’éditer !
Inspirez-vous de mes articles :
- « Quel contrat d’édition choisir ? Guide pour les auteurs « et
- « Guide complet sur l’Auto-édition […] »
pour trouver la solution qui vous correspond le mieux.
Écrire son premier livre est un voyage extraordinaire. Il y aura des moments de joie intense, quand les mots coulent et que vous vous surprenez vous-même. Il y aura des moments de découragement, quand tout vous semblera nul. Mais au bout du chemin, il y a cette fierté incomparable : avoir donné vie à votre histoire.
Bon courage, futurs auteurs. Votre histoire mérite d’être racontée.


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